Galerie virtuelle de Laurence SAVELLI
Photo présentation

Phrase de présentation : Je "colle"et/ou "recolle" des morceaux de ma vie, de mon entourage, de ce qui m'enchante ou m'agresse essayant néanmoins de ne pas rompre le dialogue et de formuler ce que je ne m'explique pas ; actrice et spectatrice d'un monde en perpétuel mouvement.


Laurence SAVELLI
STYLE
15 ter rue Albert Thuret
94550 CHEVILLY LARUE
Peinture. Technique mixte.
France
Pho-tographismes
Tél : +33676676135 Installations
Courriel : l-save@hotmail.fr
Sites : http://laurence.savelli.free.fr/
http://www.laurence-savelli.book.fr/
http://www.artmajeur.com/lsavelli


Laurence SAVELLI est née à Paris en 1960. Attirée par les Allemagnes des années 80, l'Europe centrale puis par l'Espagne et surtout la magie de Barcelone, elle a commencé à voyager dès 1976.
1980. 1986
Elle a commencé à travailler avec des jeunes, utilisant des pratiques théâtrales inspirées du Théâtre de l'Opprimé de l'Argentin Augusto BOAL et des techniques d'écriture et de mise en scène d'Armand GATTI.
1986- 1993
Elle s’est installée à Bonn en Allemagne: son parcours est devenu plus conceptuel quoique toujours axé sur l'art éphémère, la mise en relief esthétique de l'espace urbain, en vue d'inciter le "spectateur " à s'arrêter, à réagir voire à interagir. Pendant ses études de linguistique et de sémiotique , elle s’est consacrée à une recherche théorique sur les apports de l'émergence d'une pensée Féminine et/ou Féministe dans le champs des sciences humaines .Cette réflexion l'a amenée à s'intéresser aux formes d'art non institutionnelles; c'est ce qui l'a attirée vers l'Inde.
1992-2000
Elle s’est installée à New Delhi et de là a pu voyager dans tout le sous-continent. Elle s’est imprégnée des nombreuses formes d'arts traditionnels mais aussi populaires et tribaux . Son travail s'est inspiré des paysages « ruraux » et « urbains » mêlant ambiance festive mais aussi conflits latents toujours prêts à jaillir au coin d'une ruelle.
2000 ...
Retour en France.
Elle a continué à utiliser l'imagerie "locale" recomposant des images en utilisant différents mediums, "récupérés" , "fabriqués " ou encore photographiés. La technique reste principalement celle du collage mais en ce qu'il est une écriture reformulée. Actrice et spectatrice d'un monde en perpétuel mouvement. D'où l'utilisation récurrente de miroirs servant, surtout dans les installations à recomposer et démultiplier les images qu’elle propose à voir mais qui sont elles-mêmes modifiées par les regards.
A partir de 2003
Elle re-travaille numériquement ses photos-graphismes et montages-collages et utilise le scanner et ses possibilités de reproduire en les reconvertissant les matières, en en faisant disparaître certaines aspérités, certaines apparences rugueuses, brutes. Elle cherche à estomper les traces et les étapes du travail de collage-montage, de recomposition pour que la pièce achevée ne rende plus compte que du résultat de la trituration

L'expérience de la sensibilité, les métamorphoses de la curiosité chez les artistes correspondent à des processus intimes... On ne choisit jamais une forme d'expression artistique par hasard. Pourquoi le collage ?
Les premiers collages célèbres de l'histoire de l'art, on les doit à PICASSO et à BRAQUE. C'étaient des recherches sur l'espace en peinture : « des simples papiers colorés, découpés au petit bonheur ; même pas découpés, déchirés et puis tant bien que mal rejointoyés,» écrit Jean PAULHAN qui les a ingénieusement baptisées des « machines à voir ». Un peu plus tard, 1918 avec la découverte de la « photo -montage » par Raoul HAUSSMAN et Hannah HOCH le collage apparaît comme une « machine à voir » plus performante. La mise en perspective de la réalité à travers la photographie augmente le contenu des œuvres et dans le domaine de la représentation, un nouveau langage poétique a le droit de cité. « Je colle et je recolle les morceaux de ma vie... J'essaye de formuler ce que je ne m'explique pas », écrit Laurence SAVELLI. Désormais elle cherche par de là les mots et les concepts qui furent pendant longtemps son credo existentiel.
Coulures, couleurs épaisses, superposition de matériaux ; bois, et matières transparentes. Il y a le noir, et le miroir. Il y a la photographie et l'infographie, il y a le besoin d'expression, d'appréhender « les choses » à travers le toucher, le regard, leurs fragmentations équivoques ; Les impulsions secrètes de l'inconscient font signe... Il y a eu l'Inde. Quelques photographies cousues, graphitées sur des toiles déjà travaillées apparaissent comme des commémorations. Sinon, c'est le remue-ménage, le chaos, la théâtralisation de l'image, les ratures, les déchirures. Les actions picturales de Laurence SAVELLI donnent parfois à ses toiles l'aspect des affiches lacérées. Quoi qu'il en soit, il y a du drame et de l'inquiétude dans ce travail. Aussi du surplus, une charge, un trop. ... Le palimpseste de la mémoire accumule les émotions de l'artiste devenues images et les images déposent le temps dans une nouvelle réalité.
Contrairement au travail formel de PICASSO et BRAQUE, Laurence SAVELLI développe à travers ses collages une symbolique liée à « un vouloir dire » proche de la vie, proche de l'humain. Il en résulte un travail « à fleur de peau ».
Les collages, et photomontages représentent pour elle les techniques impérieuses qui réfléchissent le regard et déposent le temps.
L'artiste sort une des photographies qu'elle a prise en Inde où elle surprend à travers son objectif au moins dix personnes juchées sur un camion. Toutes la scrutent d'un regard curieux en souriant. Qu'elle le veuille ou non, de spectatrice, elle devient l'actrice de cette scène, comme dans le théâtre de rue d'Augusto BOAL.
Une jouissance secrète, mais aussi une gène accompagne cette subite prise de conscience ; Le syndrome de l'étranger ... La condition de l'artiste

ILEANA CORNEA, Paris février 2008